Jean-Jacques Ampère
Jean-Jacques Ampère (1800-1864), fils du physicien, évolua pour sa part dans la sphère littéraire romantique. Il enseigna la littérature et l'histoire littéraire étrangères, notamment allemande et scandinave, à Marseille (1830) puis à Paris à la Sorbonne (1831-1832) et obtint la chaire de littérature au Collège de France en 1833. Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1842) puis de l'Académie française (1847), il devint conservateur à la Bibliothèque Mazarine à la suite de Sainte-Beuve en 1848. En 1850, après avoir démissionné de ce poste, il donna une partie de sa bibliothèque privée à la Mazarine. Il demeura un grand voyageur sa vie durant : Italie (1823), Allemagne et Suède (1826-1827), rencontrant Goethe, les frères Grimm, Grèce et Asie (1841), Égypte (1844-1845), Espagne (1849), États-Unis et Mexique, tour d'Europe (1852), Rome (1853). Il ne cessa d'étudier plusieurs langues européennes, ainsi que le chinois et le sanskrit.
Ainsi, le fonds, souvent décrit comme une collection d'ouvrages sur les « civilisations scandinave et germanique », est en fait beaucoup plus riche et diversifié que cela, car Ampère orienta ses recherches également vers la littérature française du Moyen Âge, l'histoire et la littérature romaine ou encore orientale. Les textes littéraires et les ouvrages de langue (dictionnaires, grammaires...), de philologie et d'étude littéraire, majoritaires, sont accompagnés de monographies relatives à la civilisation, à l'histoire, au droit, aux biographies pour divers pays et régions autres que l'espace culturel germanique : France, Italie, Europe centrale et Russie, États-Unis, Asie, souvent dans des éditions en version originale rares parmi les collections des bibliothèques françaises actuelles, ainsi que de quelques périodiques et de deux manuscrits.
La bibliothèque de l'Institut de France conserve des manuscrits de Jean-Jacques Ampère, notamment sa correspondance avec son père et des papiers personnels.